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Le théâtre yiddish est né au moyen-age. Il est fortement influencé par les formes théâtrales issues des arts de la rue, troubadours, bateleurs et plus tard par la commedia dell'arte. Les fêtes de Pourim, traditionnellement consacrées à la lecture du livre d'Esther (Méguila d'Esther) s'émancipèrent pour donner lieux à des réjouissances plus irrévérencieuses où critiques sociales, satyres, et parodies étaient l'occasion de se travestir et de porter le masque à l'instar des grands carnavals de Venise ou d'Anvers.

Cet atelier a d'abord pour vocation de créer un groupe de travail, de le rendre cohérent et de le péréniser au moyen d'un spectacle de theatre. Le travail de "choeur" en est le ferment pour assurer sa cohésion.

Le jeu masqué, par l'étude des caractères de trois personnages de la comédie italienne (Arlequin, Pantalone, Capitan) devient ici l'outil pédagogique pour acquerrir une justesse d'expression des intentions et des sentiments, non seulement par la parole mais aussi par l'éxagération du geste et être à même de présenter devant un public une proposition recevable.

Les personnages, maîtres, valets, tyrans, sans oublier les amoureux transposent leurs caractères de Venise à un Shtetl de Pologne, où Arlequin doit chercher une plante mystérieuse l'Armoracia lapathifolia (raifort) afin de stimuler les faiblesses de Pantalone. Un thème emprunté au "Dibouk" sert de support à l'intrigue et l'on détournera abondemment l'oeuvre de Racine (Britannicus, Horace, et Esther) pour étayer cette comédie.